réveils nocturnes de bébé

Les nourrissons passent environ 12 à 15 heures à dormir par nuit. Ce moment de repos est généralement interrompu par des séries de réveils et des pleurs intenses. Bien que cette situation inquiète les jeunes parents, elle fait pourtant partie intégrante des premières semaines de la vie de bébé. Elle peut donc surgir sans raison apparente, mais également en cas d’incommodité ou d’un besoin particulier. Vous vous demandez si les réveils nocturnes de votre enfant sont dus à des angoisses ? Découvrez nos explications à ce sujet.

Sommaire

Apprenez à comprendre les habitudes de réveil de votre bébé

Dès la deuxième ou la troisième semaine suivant l’accouchement, le sommeil du nouveau-né comprend successivement les stades d’endormissement, de calme et d’agitation. Ce cycle se renouvelle 4 à 6 fois durant une nuit, entraînant des réveils du nourrisson. Il devrait normalement se rendormir en quelques minutes, mais de nombreuses situations peuvent le maintenir en éveil.

L’inconfort physique

Les vêtements que vous enfilez à votre bébé impactent considérablement son repos. S’il ne parvient pas à bouger ses pieds dans son pyjama ou sa gigoteuse, il est possible qu’il se réveille. Il en est de même si l’habit est serré au niveau de l’entre-jambe ou favorise la transpiration. Lorsque l’enfant est installé dans un petit lit, il peut se sentir à l’étroit, se heurter contre les parois du couchage et pleurer. Son endormissement est par ailleurs perturbé par :

  • une température ambiante trop basse ou élevée,
  • une couverture ample ou lourde,
  • un rot coincé dans l’œsophage après la dernière tétée,
  • une couche pleine.

Certains réveils nocturnes sont provoqués par l’intensité de la lumière de la pièce. Les spécialistes en puériculture expliquent que l’obscurité ou une veilleuse bébé d’au moins 4 mois sont préférables aux lampes vives auxquelles les plus jeunes sont hypersensibles.

La faim

L’alimentation d’un bébé est plus exigeante que celle d’un adulte. En raison de son petit estomac, il digère rapidement le lait maternel qu’il consomme. Ne supportant pas la faim, il la manifeste par des gestes d’agitation ou des pleurs. Ceux-ci surviennent systématiquement toutes les 3 ou 4 heures, que ce soit en journée ou en pleine nuit. Ils peuvent toutefois surgir précocement, en cas de non-respect des besoins nutritionnels du nouveau-né ou d’une tétée insuffisante avant le coucher. Dans ces situations, le sommeil de votre enfant peut être perturbé, le rendant irritable et difficile à apaiser. L’envie de manger est la principale cause de réveil du nourrisson lors de ses premiers mois. La fréquence d’allaitement n’est réduite que vers ses 6 mois ou son premier anniversaire.

Les changements dans la vie du bébé

Les différentes étapes de développement du nouveau-né et les changements dans son environnement contribuent indirectement à ses réveils nocturnes. Lorsqu’il apprend à ramper ou à marcher par exemple, il est hyperactif et ne parvient pas à s’endormir profondément. Dans la nuit, il peut bouger involontairement et se réveiller au moindre stimulus (toucher, voix, etc.). Les modifications dans la routine quotidienne de votre enfant perturbent son horloge biologique. En décalant par exemple ses heures d’allaitement ou de sieste en journée, il vous sera plus difficile de l’endormir en pleine nuit.

Le bruit

Ayant un système auditif développé, les tout-petits sont sensibles aux bruits émis dans leur entourage immédiat. Un aboiement de chien, un klaxon de voiture ou un claquement de porte peut déclencher une réaction de sursaut chez votre enfant, provoquant ainsi son réveil. Lorsqu’il somnole ou est à un stade de sommeil léger, les sons intermittents de plus de 30 décibels (téléviseur, musique, etc.) interrompent ses moments de repos nocturne. Certains bébés prennent l’habitude de s’endormir avec un fond sonore familier tel qu’un ventilateur, une machine à laver ou un aspirateur en marche. Ils peuvent donc se réveiller et avoir du mal à se rendormir après l’arrêt soudain de l’appareil.

Identifiez les sources potentielles d’anxiété chez votre nourrisson

bébé éveillé dans son lit

L’anxiété de votre bébé pourrait s’expliquer par l’introduction de nouvelles habitudes dans son mode de vie. Si vos obligations professionnelles vous contraignent à le mettre à la crèche ou à le laisser avec une nounou, il sera davantage angoissé par votre absence. Les visages inconnus et les interactions sociales inhabituelles augmentent également les appréhensions de l’enfant. Il aura tendance à rechercher constamment la sécurité et le réconfort de ses parents, rendant difficile son endormissement, même pendant la nuit. Ses fréquences de réveils nocturnes seront rapprochées et accompagnées de pleurs.

Préférant la stabilité à l’imprévisibilité, le nourrisson peut être anxieux si vous déménagez, modifiez le décor de sa chambre ou l’exposez à des surcharges sensorielles (flashs lumineux, bruits intenses, etc.). Il est sensible à vos émotions et à l’ambiance familiale générale. Les disputes, les expressions de frustration, les inquiétudes et les conflits sont autant de facteurs qui impactent le bien-être mental de votre enfant et altèrent sa qualité de sommeil.

Comment calmer votre bébé la nuit pour qu’il se rendorme ?

calmer son bébé pour l'aider à s'endormir

Chaque nourrisson ayant des traits de caractère singuliers, il est nécessaire de tester différentes approches pour aider le vôtre à s’endormir après s’être réveillé au cours de la nuit. Vous pouvez par exemple poser votre main sur sa poitrine sans le sortir du couchage. Caressez ensuite sa peau et son visage afin de le rassurer et de lui faire ressentir votre chaleur corporelle. Utilisez au besoin une turbulette ou une couverture douce pour lui permettre de se détendre.

S’il ne se calme pas, n’hésitez pas à le prendre dans vos bras et à le bercer. Il peut être judicieux de lui donner un bain, de le masser, de le placer à plat ventre au niveau de l’avant-bras et de le porter en écharpe. Puisque la faim peut maintenir votre nourrisson en éveil, essayez de l’allaiter ou de lui donner son biberon. S’il en avait besoin, il se rassasiera, retrouvera un état de sérénité et se rendormira en quelques minutes. La tétine est une autre aide intéressante à l’endormissement de votre enfant. Ne l’utilisez néanmoins pas systématiquement, car le petit pourrait ne plus s’en passer. Dans la chambre du nourrisson, nous vous conseillons d’installer un lit évolutif à barreaux, dont le matelas est suffisamment ferme pour assurer son confort.

Aérez la pièce et humidifiez l’air afin d’éviter l’excès de transpiration. Si le nouveau-né se réveille en raison du froid, mettez-le dans une gigoteuse et utilisez un édredon pour apporter une protection supplémentaire. Lorsqu’il atteint l’âge de 8 mois, vous pouvez utiliser un doudou ou son jouet préféré pour le distraire, calmer son esprit et faciliter la transition vers un nouveau cycle de repos. Ne manquez pas de mettre en place un rituel pré-sommeil comprenant une série d’actions spécifiques : bain chaud, berceuse, câlin, etc. En répétant quotidiennement ces activités avant le coucher, vous aidez votre enfant à comprendre qu’il est temps de se rendormir.

Réveils nocturnes : l’importance de réduire la stimulation avant le coucher

réduire la stimulation avant le coucher

En début de soirée, les activités stimulantes retardent le sommeil des plus jeunes et multiplient leurs réveils nocturnes. Il s’avère donc judicieux de les éviter tout en instaurant un environnement favorable à la détente. Nous vous conseillons de ne pas exposer votre enfant aux écrans d’ordinateur, de téléphone, de tablette ou de télévision. La lumière bleue émise par ces appareils pourrait non seulement impacter leur sommeil, mais également abîmer leur vision de manière précoce.

Dès l’heure du dîner, limitez les conversations bruyantes, les chants et toutes sortes de nuisances sonores. Fermez les volets de votre pièce, allumez des lampes tamisées et jouez une musique douce. Cette ambiance calme favorise la production de la mélatonine, une hormone indispensable à l’endormissement. N’hésitez pas à recréer quotidiennement cette atmosphère cosy, afin de permettre au nourrisson de l’associer au sommeil. Ne manifestez aucun signe de stress, d’énervement ou de frustration devant votre enfant. Il pourrait être alerté par vos émotions et ressentir une surcharge mentale qui l’empêchera de dormir profondément. Soyez donc détendu, même en cas de conflits de couple, pour préserver le bien-être de votre bébé.

Quand demander l’aide d’un professionnel de la santé infantile ?

Lorsqu’ils durent depuis plus d’un mois, les réveils nocturnes de votre nourrisson peuvent provoquer des insomnies, une dette de sommeil et de graves troubles physiologiques. Vous remarquerez des épisodes de somnolence en journée, un retard de croissance, une forte agressivité et une apathie. N’hésitez donc pas à consulter un pédiatre somnologue ou une puéricultrice, si les nuits de votre bébé sont courtes et s’accompagnent de ces symptômes.

Le professionnel saura identifier la cause des difficultés d’endormissement et indiquer la solution la plus appropriée. Il peut s’agir de l’adoption d’une nouvelle routine de sommeil, de l’aménagement de la chambre du bébé ou de la réduction des perturbations sonores dans votre domicile. La résolution en toute discrétion de vos tensions de couple permet par ailleurs d’instaurer une atmosphère moins stressante pour votre nourrisson.

De nombreuses maladies telles que l’otite, les coliques, la rhinopharyngite, l’angine ou le reflux gastro-œsophagien peuvent perturber le sommeil de votre enfant. En consultant un médecin, vous recevrez une prescription médicale pour traiter l’affection diagnostiquée. Vous serez éventuellement redirigé vers un spécialiste de la santé infantile : ORL, orthophoniste, psychomotricien, pédopsychiatre, etc.