Il est important de savoir que la colique néphrétique n’est pas une maladie, mais bel et bien un symptôme qui engendre une douleur intense et brutale au niveau des lombaires. Cette douleur est souvent due à un obstacle présent dans les voies urinaires, dans la majorité des cas, un calcul rénal.
À travers cet article, vous allez découvrir ce qu’est la colique néphrétique, quels sont les causes et les symptômes, ainsi que les différents traitements. Ensuite, vous découvrirez comment soulager une colique néphrétique et dans quel cas appeler les urgences, suivi par les différents examens médicaux et des conseils pour prévenir et donc éviter les coliques néphrétiques.
Sommaire
Colique néphrétique : c’est quoi exactement ?
La colique néphrétique est une douleur brutale et intense qui survient lorsque les urines sont bloquées dans les reins par un obstacle et ne peuvent plus accéder à la vessie. Cette douleur est logiquement ressentie d’un seul côté, et ne s’atténue pas avec un changement de position.
L’obstruction des voies urinaires est généralement provoquée par un calcul rénal ou une lithiase rénale, qui est principalement composée d’oxalate de calcium. Dans les deux cas, la douleur est extrêmement puissante. Dans la majorité des cas, le calcul se situe dans les voies urinaires, il se déplace librement jusqu’à être bloqué s’il devient trop gros pour s’éliminer par l’urètre. C’est à ce moment-là que ça devient extrêmement douloureux.
Quels sont les symptômes des coliques néphrétiques ?
Il est quasiment impossible de ne pas se rendre compte que l’on souffre d’une colique néphrétique. Voici les différents symptômes afin de vous aider à mieux reconnaître une colique néphrétique :
- Au petit matin ou en pleine nuit, vous ressentez une intense douleur ;
- La douleur commence dans le dos, puis continue sa route vers l’abdomen, l’aine et les organes génitaux ;
- La douleur est présente d’un seul côté (droite ou gauche), car l’obstacle est présent au niveau de la fosse lombaire ;
- La douleur n’est pas longue, mais elle survient brutalement et à répétition ;
- Peu importe la position dans laquelle vous vous trouvez, la douleur reste la même ;
- En plus de la douleur, vous pouvez avoir des nausées et un ballonnement abdominal, ainsi qu’une envie fréquente d’uriner sans y arriver et parfois du sang dans les urines.
Quelles sont les causes des coliques néphrétiques ?
Vous l’aurez compris, la principale cause des coliques néphrétiques est les calculs rénaux présents dans les canaux lombaires qui dirigent l’urine des reins vers la vessie. Cependant, il existe d’autres événements qui peuvent provoquer une colique néphrétique :
- Une faible consommation d’eau ;
- Un séjour dans un pays chaud et tropical ;
- Un voyage prolongé et récent ;
- Une prédisposition familiale ;
- Un travail dans une pièce surchauffée ;
- Des infections urinaires à répétition ;
- Une surconsommation de viande, charcuterie, sel, produits laitiers, chocolat, etc.
- Après une longue immobilisation (par exemple, après une maladie) ;
- L’obésité et l’hypertension artérielle.
Dans certains cas, bien plus rares, il est possible que la colique néphrétique soit due à :
- Un dysfonctionnement des glandes parathyroïdes ;
- Une tumeur ;
- Un rétrécissement de la voie excrétrice.
Quel traitement pour une colique néphrétique ?
Avant de continuer cet article, il est important de savoir que chaque cas est différent, ils seront donc tous traités différemment par le médecin ou l’urgentiste.
Dans un premier temps, le médecin va vous administrer un traitement pour calmer la douleur de la colique néphrétique. La plupart du temps, le praticien vous donnera un traitement anti-inflammatoire non stéroïdien ainsi que des antalgiques. Si la douleur persiste, il peut également vous donner un traitement antispasmodique.
Il est également recommandé de ne pas trop boire, afin d’éviter que la pression du rein malade augmente.
Comment soulager une crise de colique néphrétique ?
Si vous présentez tous les symptômes d’une colique néphrétique, essayez de rester calme, et commencez par prendre votre température afin de vérifier que vous n’avez pas de fièvre. Si votre température est normale, vous pouvez :
- Boire de l’eau, sans outrance ;
- Prendre un bain chaud ou une douche chaude en dirigeant le jet vers les zones douloureuses ;
- Prendre des antalgiques, par exemple du paracétamol ou alors des anti-inflammatoires non stéroïdiens (si vous n’avez aucune contre-indication).
Si la douleur persiste, consultez votre médecin, voir les urgences si la douleur est trop intense.
Dans quel cas appeler les urgences ?
Si vous êtes dans l’impossibilité de vous déplacer et que la douleur devient intenable, vous pouvez contacter le 15 (le SAMU) ou le 112 (numéro d’urgence européen). Cependant, ne les appelez pas si vous pouvez vous déplacer ou si la douleur est intense, mais s’atténue avec la prise d’antalgique. Voici les raisons principales d’un appel aux services d’urgences :
- Vous présentez de la fièvre ;
- Vous n’avez pas uriné depuis 24 heures ;
- Vous avez du sang dans les urines ou des vomissements fréquents ;
- Vous avez fait un malaise ;
- La douleur augmente ou elle se diffuse ;
- La crise ne passe pas ou reprend après la prise de médicaments ;
- Vous êtes enceinte ;
- Vous n’avez qu’un seul rein ;
- Vous présentez une insuffisance rénale.
Quels sont les examens médicaux ?
Lorsqu’un patient présente une colique néphrétique, il est indispensable d’effectuer plusieurs examens médicaux, afin que le diagnostic soit confirmé.
Dans un premier temps, le médecin effectue des examens urinaires à l’aide d’une bandelette urinaire. Cette dernière permet de détecter la présence de sang et de s’assurer que les urines ne présentent pas de nitrites et leucocytes pouvant affirmer une infection urinaire.
Si le médecin soupçonne une infection urinaire, il effectuera un examen cytobactériologique des urines.
Dans un deuxième temps, c’est en radiologie que ça se passe, afin de mettre en évidence le calcul rénal dans les voies urinaires. Pour cela :
- Une échographie est systématiquement réalisée afin de visualiser si un calcul est présent et le bon fonctionnement (ou non) des voies urinaires au-dessus du calcul.
- Un scanner de l’abdomen et du pelvis peut venir complémenter l’échographie, afin de constater de façon plus précise la présence de calcul rénal.
- En cas de suivi d’une colique néphrétique, c’est un simple examen de radiologie qui sera effectué.
Un bilan sanguin peut également être effectué afin de vérifier le bon fonctionnement des reins.
Comment les calculs rénaux ou urinaires s’éliminent ?
Une fois le traitement donné, vous devez attendre que le calcul sorte par lui-même de votre système urinaire. Lorsque le moment est venu pour vous d’uriner, il vous faudra conserver et filtrer vos urines afin de récupérer le calcul rénal. Une fois récupéré, le calcul sera envoyé en laboratoire pour effectuer une analyse poussée, ce qui permettra de définir l’origine de celui-ci.
Si malgré le traitement, le calcul ne s’élimine pas, plusieurs techniques existent pour la dissoudre :
- La lithotritie extracorporelle, qui envoie des ultrasons afin de désintégrer le calcul par ondes de choc ;
- L’endoscopie des voies urinaires, c’est une fragmentation du calcul par un laser ;
- Plus rarement, la chirurgie.
Les méthodes pour prévenir les coliques néphrétiques
Il est tout à fait possible de vous éviter cette atroce douleur, voici quelques conseils pour prévenir les coliques néphrétiques :
- Buvez environ 2 litres d’eau par jour. Si les températures sont élevées, notamment en été, vous pouvez boire plus, tout comme si vous pratiquez une activité sportive.
- Buvez tout au long de la journée, surtout lorsque vous allez vous coucher ou si vous vous réveillez dans la nuit.
- Mangez des aliments variés et sains. Évitez tous les aliments trop gras, trop sucrés et trop salés.
Vous pouvez également avoir recours à l’homéopathie :
- Pour des calculs de phosphates et d’oxalates, vous pouvez prendre Oxalicul acidum en 5 CH, trois granules, trois fois par jour.
- Pour des calculs rénaux, on préconise Formica rufa avec le même dosage.
En résumé
Maintenant que vous savez tout de la colique néphrétique, il est temps de résumer cet article :
- La colique néphrétique est une douleur brutale et intense qui survient lorsque les urines sont bloquées dans les reins par un calcul rénal ou une lithiase rénale ;
- Les symptômes sont facilement détectables : une douleur intense et brutale dans le dos d’un seul côté. Parfois, des nausées, vomissement, une difficulté à uriner et du sang dans les urines ;
- Les causes des coliques néphrétiques sont nombreuses et variées comme : une consommation d’eau trop faible, une prédisposition familiale, de nombreuses infections urinaires, une surconsommation d’aliments trop gras, trop sucrés ou trop salés, etc. ;
- La douleur des coliques néphrétiques est soignée grâce à des anti-inflammatoires non stéroïdiens ou des antalgiques ;
- Il est possible de soulager la douleur en appliquant du chaud sur la zone douloureuse ou en prenant des antalgiques ;
- Si la douleur persiste malgré la prise de médicament, appelez les urgences ;
- Dans la majorité des cas, les calculs rénaux s’évacuent tout seuls ;
- Il est possible de prévenir une colique néphrétique en buvant beaucoup d’eau et en ayant une alimentation équilibrée.