Dans un contexte où la stabilité financière des citoyens et des ménages est souvent mise à l’épreuve, le gouvernement français a mis en place un système étendu d’aides sociales. Celles-ci permettent, selon les cas, de faire face aux dépenses familiales, d’avoir un logement décent, d’accéder aux transports et d’avoir une situation professionnelle pérenne. Quel que soit votre statut actuel (parent, étudiant, sans emploi ou travailleur en reconversion), vous pouvez prétendre à une assistance dans un domaine clé de votre vie. Voici un aperçu des principales aides sociales accessibles en France.
Sommaire
Les allocations et aides financières pour les familles
Les parents et les tuteurs légaux de 2 enfants à charge ou plus peuvent prétendre aux allocations familiales. Ce type d’aide sociale est versé par la CAF (Caisse d’Allocations Familiales) ou par la caisse de mutualité sociale agricole (MSA). Que votre foyer soit monoparental ou non, vous recevrez cette prime le mois suivant la naissance du second enfant.
Pour cela, vous devez remplir le formulaire Cerfa n° 11423*06 et le transmettre au régime de financement dont vous dépendez (CAF ou MSA). Une fois votre dossier traité, le montant alloué à votre ménage dépend de vos revenus et du barème fixé annuellement par les pouvoirs publics. Une majoration spécifique est également appliquée si vous enregistrez plus de 3 naissances dans votre ménage.
Il est aussi possible de s’adresser à la CAF pour bénéficier de la prestation d’accueil du jeune enfant (Paje). Cette assistance permet de financer les charges liées à l’éducation et à l’épanouissement des tout-petits. Elle est composée des éléments suivants :
- l’allocation de base,
- la prime de naissance ou d’adoption,
- le complément de libre choix du mode de garde (CMG),
- la prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE).
Les ménages aux ressources limitées peuvent prétendre à l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Elle permet de soutenir la scolarisation des jeunes âgés de 6 à 18 ans. Nous vous conseillons de vous rapprocher de la CAF ou de la MSA de votre région afin de connaître les conditions et les démarches à effectuer pour l’obtention de l’ARS.
Par ailleurs, les familles composées de personnes âgées (60 ans et plus) sont éligibles à l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA). Versée par le conseil départemental, cette prime vous fait bénéficier d’une assistance à domicile ou en EHPAD, que ce soit pour vous déplacer, vous vêtir ou mener une activité spécifique. L’APA diffère toutefois de l’AAH (Allocation Adultes Handicapés) qui s’adresse aux personnes en situation de handicap ou à mobilité réduite.
Pour aider les citoyens en difficulté financière à vivre dans un logement décent ou à s’y maintenir, l’État a mis en place l’aide personnalisée au logement (APL). Destinée à réduire le montant du loyer ou des redevances, cette prestation est accessible aussi bien aux ménages qu’aux jeunes, sans limite d’âge.
Le montant qui vous est accordé dépend de vos revenus, du type de logement conventionné et de son emplacement. Précisons que la demande de l’APL s’effectue lors de l’emménagement, sur la plateforme en ligne de la CAF. Pour finaliser l’opération, vous devez fournir plusieurs justificatifs tels que :
- une pièce d’identité ou un titre de séjour en cours de validité,
- un extrait d’acte de naissance,
- un relevé d’identité bancaire (RIB) ou postal (RIP),
- une attestation de loyer datée et signée par votre propriétaire.
Le Loca Pass est un autre dispositif d’aide sociale s’adressant aux citoyens de moins de 30 ans ainsi qu’aux travailleurs du secteur privé non agricole. Il s’agit d’un prêt sans intérêts, remboursable sur 25 mois maximum, qui vous permet de verser le dépôt de garantie demandé par le bailleur. Le montant alloué correspond à 9 mois de loyers et est plafonné à 1 200 euros par mois. Pour bénéficier du Loca Pass, vous devez vous rapprocher de l’organisme Action Logement de votre région.
Les locataires ayant une situation financière défaillante peuvent également prétendre à la garantie VISALE (Visa pour le Logement et l’Emploi). À travers cette forme de caution locative, le service Action Logement se porte garant de vos impayés de loyers et des charges annexes. Ainsi, il verse directement les sommes dues au propriétaire tout en convenant avec vous d’un remboursement flexible.
Les subventions liées au transport
Les aides sociales liées au transport sont conçues pour faciliter la mobilité des personnes en situation précaire. Si vous êtes un étudiant ou un apprenti, la Société Nationale des Chemins de Fer (SNCF) vous propose des tarifs réduits pour vos trajets en TER. Cette subvention n’est valable que pour les déplacements entre votre domicile et votre lieu d’étude ou d’apprentissage. La SNCF met toutefois à votre disposition la carte Avantage Jeune qui vous fait bénéficier de réductions sur les billets de TGV et de trains Intercités.
En Île-de-France, les étudiants de moins de 26 ans sont éligibles au forfait Navigo Imagine R Étudiant qui leur fait économiser jusqu’à 57 % sur leur prix de transport annuel. Pour en bénéficier, vous pouvez vous rapprocher d’une agence commerciale des transporteurs ou d’un comptoir RATP, muni d’une pièce d’identité et d’un justificatif de domicile.
Des chèques de mobilité sont par ailleurs offerts aux personnes en insertion professionnelle. Les collectivités locales accordent également aux Franciliens de 16 à 26 ans des bourses au permis de conduire. Une aide similaire est proposée par Pôle emploi aux demandeurs d’emploi. Ces derniers ont droit à un forfait de 1 200 euros pour passer l’examen de la conduite et obtenir leur permis.
Les jeunes en France : comment sont-ils soutenus ?
En France, les jeunes bénéficient de diverses aides sociales, dont le Revenu de Solidarité Active (RSA) qui est versé par la CAF. Il s’adresse aux personnes âgées de moins de 25 ans qui sont capables de justifier d’une expérience professionnelle de plus de 2 ans à plein temps.
Pour les jeunes en alternance et les apprentis de moins de 30 ans, le service Action Logement propose l’aide mobili-jeune, destinée à prendre en charge une partie de leur loyer. Calculé en fonction de la rémunération du bénéficiaire, le montant alloué varie entre 10 et 100 euros. Les régions accompagnent également les citoyens en apprentissage à travers les aides sociales au transport, au premier équipement et à la restauration.
Par ailleurs, les demandeurs d’emploi non diplômés sont éligibles à la garantie jeunes. Il s’agit d’un accompagnement vers l’emploi octroyé par les missions locales pour une durée d’un an, renouvelable une fois. Il existe aussi la prime d’activité, un complément de revenu accordé aux jeunes salariés, indépendants, étudiants ou apprentis. Elle est versée par la CAF ou la caisse centrale de la mutualité sociale agricole (MSA) sur demande en ligne.
Les allocations chômage
L’allocation chômage est généralement accordée aux personnes confrontées à une cessation d’activité partielle ou entière. Elle permet aux bénéficiaires de compenser leurs pertes de revenus et de disposer de ressources suffisantes pour retrouver un nouvel emploi. Si vous avez travaillé pendant 6 mois au cours des 2 dernières années, vous pouvez prétendre à l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) qui est octroyée par Pôle emploi.
À cet effet, vous devez remplir un formulaire sur le site de l’organisme tout en joignant votre pièce d’identité, vos bulletins de salaire et votre RIB. Après l’inscription, vous accédez à un espace personnel vous permettant de soumettre votre demande d’ARE.
Notez que vos indemnités de chômage sont calculées en fonction de vos cotisations sociales antérieures et du salaire brut perçu durant les 24 derniers mois. Toutefois, l’ARE ne peut être inférieure à 31 euros par jour de travail à temps plein, soit 961 euros par mois. De plus, la durée de votre indemnisation est généralement proportionnelle à votre temps de travail au cours des 2 dernières années.